Les 21 et 23 novembre 2016, plus de trente participants venant d’Indonésie, du Japon, de la Malaisie, de la Thaïlande et des Philippines se sont réunis à l’université “Philippines-College of Social Welfare and Development” pour discuter des projets de promotion de l’ESS en Asie.
Les participants ont partagé leurs points de vue sur la situation dans leur pays et sur leurs domaines d’activités et ont identifié au moins trois champs d’action communs.
- L’un d’eux est d‘accroître la visibilité du concept qu’incarne l’ESS sur tout le continent. Bien qu’il existe de nombreuses notions historiques et culturelles qui se chevauchent à bien des égards autour de l’ESS, il est encore un terme inconnu pour beaucoup en Asie et il faut multiplier les efforts pour:
- Diffuser les visions de l’ESS telles que proposées par le RIPESS
- Cartographier et visualiser des initiatives / organisations d’ESS en Asie
- Renforcemer la coopération triangulaire sud-sud entre les organisations membres
- Profiter des occasions, telles que le “ASEAN People’s Forum”, pour démontrer notre présence dans la région.
2) Un deuxième besoin commun d’action est celui d‘accroître la base des acteurs de l’ESS et des initiatives, en particulier celles qui mobilisent les jeunes. A cette fin, les participants ont accepté de collaborer à la mise en place d’une formation pratique pour les jeunes sur l’entrepreneuriat social solidaire dans le domaine de l’agriculture biologique et intégrée. Cette initiative vise à fournir des emplois dans l’agriculture durable aux jeunes qui recherchent activement des modes de vie éthiques et durables avec une rémunération décente, tout en augmentant le nombre d’acteurs en Asie, ceci pour également augmenter notre visibilité.
3) Le troisième point commun concerne le financement. Le capital social lui-même ne peut pas toujours financer nos initiatives et il existe un besoin important d’augmenter les plus-values réelles, en particulier dans les pays en développement / émergents de la région. À plus grande échelle, pour que l’initiative mentionnée au dessus puisse réussir, il faut faire des efforts pour financer à la fois l’initiative elle-même et les jeunes professionnels qui participeront à l’initiative. À cette fin, la FPSDC (Federation of People’s Sustainable Development Cooperative), un membre philippin de l’ASEC, et d’autres membres du réseau continental, appuieront la création d’une société qui administrera des fonds de développement pour les jeunes professionnels par le biais de multiples campagnes de crowdfunding. Cela créera alors une infrastructure pour financer les professionnels en Asie au-delà de cette initiative.
En somme, l’ASEC se lance dans un ambitieux projet pour promouvoir l’ESS, pour engager activement de nouveaux jeunes acteurs dans la région, mais aussi pour rechercher le financement nécessaire à la réussite de ce projet. Pouvoir assurer la pleine réalisation de ces trois piliers sera en effet un défi. Mais comme beaucoup de nos collègues intercontinentaux ont souligné, l’ESS n’est pas seulement une vision et des aspirations. Il ne s’agit pas seulement d’un groupe d’initiatives, mais bien plutôt d’une transformation sociale. Et pour que la transformation se produise, nous devons adopter une approche globale, même si cela peut être difficile.
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