Le Réseau de l’économie sociale et solidaire du Cameroun, RESSCAM créé et actif depuis 2013 et qui a signé une convention de partenariat avec le ministère en charge de l’ESS (MINPMEESA) en octobre 2019 ; a organisé le 29 mai dernier un panel sur « l’économie sociale et solidaire, l’égalité de genre et la promotion de l’innovation ». Cela s’est déroulé dans le cadre du Forum africain de l’ESS 2024 (FORA’ESS) à Yaoundé, au Cameroun, qui s’est tenu du 28 mai au 1er juin et a réuni des participants de 32 pays à la recherche de moments d’échanges, d’apprentissage et de coexistence.

Lors de la cérémonie d’ouverture, et grâce à la médiation du RIPESS Intercontinental, la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de Colombie, María Susana Muhamad González, et Mauricio Rodríguez, Directeur de l’Unité de Solidarité du Gouvernement de Colombie ont envoyé leur message de soutien à FORA’ESS. RIPESS LAC, le réseau de l’ESS en Amérique latine et dans les Caraïbes, travaille en étroite collaboration avec le gouvernement colombien dans la perspective de la COP16 sur la biodiversité et d’ECOOVIDA, événements qui auront lieu en octobre 2024 à Cali, en Colombie.

Voici la vidéo sous-titrée en français, anglais et espagnol – Cliquez sur Paramètres (barre en bas à droite) et choisissez celui que vous préférez : Message du gouvernement colombien à FORA’ESS (youtube.com)

Le panel organisé par le RESSCAM et animé par Pierrette Memong Memo, Coordinatrice du réseau camerounais et Secrétaire Générale du Réseau Africain d’Economie Sociale et Solidaire (RAESS), membre du conseil d’administration du RIPESS Intercontinental, a porté sur la promotion de l’entreprenariat et de l’industrie locale, les modèles d’ESS que, selon Pierrette, nous avons dans tant de villages et localités au niveau local : nous voulons qu’ils grandissent, se développent et deviennent de vraies industries.

Résumé vidéo de l’événement :

Pour en savoir plus sur ces réalités que le Cameroun tente d’amener à un état d’industrie établi, l’entreprise de biochimie et de marketing METCHUM TAYOU a ouvert la session en parlant de la structuration des acteurs de l’ESS dans le secteur de la pêche au Cameroun. Une étude de cas, « Ndema La Sue », « Du filet à l’assiette ». . La présentation faite lors de l’événement peut être consultée ici.

Il sera suivi par M. Denis AWOH NDANG – Maire de Fundong, Département du Boyo, Région du Nord-Ouest du Cameroun et Vice-président du Réseau des Maires du Cameroun pour l’Economie Sociale et Solidaire (REMCESS), qui présentera le projet ESS, résilience dans un contexte de crise : projet innovant d’une coopérative de transformation du bois pour la fourniture d’électricité à partir du bois dans le Nord-Ouest du Cameroun.

Ensuite, l’artisane et présidente de l’association « Artisan au Féminin », Hélène MAPOKO, a partagé son expérience de création et de gestion d’un centre innovant d’artisanat du bois pour l’insertion des femmes et filles vulnérables et défavorisées.

Puis ce fut le tour de Cécile EBOBISSE, économiste, évaluatrice du développement du genre et militante de l’ESS. La coordinatrice adjointe du Réseau National d’Economie Sociale et Solidaire du Cameroun (RESSCAM) poursuivra avec la substitution des importations comme moteur de croissance pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire.

Enfin, le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel a conclu sur le thème essentiel de l’ égalité entre les hommes et les femmes dans le cadre d’un développement industriel inclusif et durable de l’économie sociale et solidaire.

Ces projets montrent la force qui existe dans la région pour développer et accroître à la fois l’impact, la continuité et la croissance des modèles solidaires. Une perspective à moyen/long terme au niveau institutionnel est nécessaire pour que l’industrie atteigne des niveaux élevés de performance et des chaînes de production, de transformation et de distribution plus larges qui approvisionnent des zones de plus en plus grandes et qui sont durables dans le temps. Tout cela sans oublier le travail décent, la mise en place de systèmes de soins et l’attraction des femmes et des jeunes, le respect du travail décent, les protections sociales et l’intégration dans l’économie formelle de nombreux travailleurs qui se trouvent dans le système informel, sans que leurs besoins soient satisfaits.

Cet atelier a été la preuve irréfutable que les femmes sont le moteur de l’ESS et de l’innovation entrepreneuriale et sociale, et que le RIPESS est présent depuis le début de ce mouvement.

Quelques photos de l’atelier et de la cérémonie d’ouverture ce matin en présence de plusieurs représentants institutionnels du Cameroun, de la Guinée Bissau, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Congo, du Gabon, du Sénégal et de la Colombie.