Hier, 26 novembre, lors de la deuxième commission de la 24e session plénière de la7e Assemblée générale, la nouvelle résolution sur l’économie sociale et solidaire a été présentée et adoptée par 175 voix pour et une abstention. Elle réitère l’importance de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) pour la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) à travers une croissance inclusive, résiliente et durable.

La nouvelle résolution, coparrainée par l’Arménie, le Canada, le Chili, l’Espagne, la France, la Mongolie, la Guinée équatoriale, la République dominicaine, le Sénégal, la Slovaquie, la Slovénie et le Suriname, a été rédigée par l’Équipe spéciale interinstitutions des Nations Unies sur l’économie sociale et solidaire (UNTFSSE) à la suite de la publication, il y a quelques semaines, du premier rapport du Secrétaire général 2024 sur l’économie sociale et solidaire (ESS).

Le Chili, qui a présenté cette nouvelle résolution, a rappelé qu’en avril 2023, la première résolution de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’économie sociale et solidaire A/RES/77/281 a été adoptée par consensus pour la promouvoir en tant que modèle économique inclusif avec « des objectifs sociaux basés sur la solidarité et avec les personnes et la planète au centre ». Il a indiqué que cette résolution souligne l’importance de l’ESS en tant que « moteur essentiel d’un développement inclusif et durable, notamment en termes de promotion du travail décent, de réduction des inégalités et de promotion de la transformation sociale».

Avant de procéder au vote, le représentant de l’Union européenne et de ses États membres, représentés également par les pays candidats, la Serbie, l’Ukraine et la Géorgie, a convenu que « l’ESS est un véhicule crucial pour accélérer nos efforts vers la pleine réalisation des ODD, en faveur de la prospérité économique et dans l’harmonie sociale et environnementale, en ne laissant personne de côté » et que « l’ESS est également par nature basée sur un modèle de partenariat fort, en travaillant avec la variété des parties prenantes ».

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Le Président procède ensuite au vote. 175 États membres ont voté en faveur de la résolution, l’Argentine s’abstenant. La résolution est donc adoptée.

L’Argentine prend la parole pour expliquer son abstention, soulignant le rôle clé du capitalisme et du libre-échange pour assurer le développement durable et mettre fin à la pauvreté et à la faim.

Le président a ensuite donné la parole au Sénégal, qui a rappelé que « l‘ESS offre un cadre alternatif au capitalisme qui met l’accent sur la coopération, l’équité et la durabilité, et cherche à promouvoir des pratiques économiques qui favorisent le bien-être social plutôt que la simple maximisation du profit ». Se référant au rapport du Secrétaire général, il a été rappelé que « les entreprises de l’ESS ont un rôle essentiel à jouer pour faire avancer le Programme de développement durable à l’horizon 2030, en contribuant à une reprise inclusive, riche en emplois, résiliente et durable » et qu ‘« en encourageant l’entrepreneuriat social, les initiatives et les PME, les entités de l’ESS soutiennent les économies locales et contribuent à la diversification économique et à la résilience ».

Pour visionner la vidéo de la deuxième commission de la24e session plénière de la 79e Assemblée générale, veuillez cliquer ici. La résolution sur l’ESS se trouve à 02:35:31.

La deuxième commission de la 24e session plénière de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies a également adopté une autre résolution concernant l’économie sociale et solidaire, telle que la résolution « Promouvoir l’investissement pour le développement durable », qui reconnaît la nécessité de promouvoir des opportunités de « financement durable et innovant » pour « débloquer des modèles d’entreprise durables, en mettant particulièrement l’accent sur les micro, petites et moyennes entreprises, ainsi que sur l’économie sociale et solidaire ». La résolution sur l’esprit d’entreprise au service du développement durable« reconnaît égalementque les entrepreneurs sociaux, y compris les peuples autochtones et les communautés locales, sont des agents de changement qui peuvent apporter des solutions économiques, sociales et environnementales innovantes et créer des modèles alternatifs durables de production, de financement et de consommation pour répondre aux problèmes sociaux, économiques et environnementaux, tout en générant un développement économique, social et environnementaldurable », les problèmes environnementaux, tout en générant de la valeur pour leur communauté et les parties prenantes, y compris l’économie sociale et solidaire, qui peut jouer un rôle dans la promotion des modèles de développement, et reconnaît également la nécessité de mettre en œuvre des politiques et des programmes visant à soutenir ces entrepreneurs, et encourage les gouvernements à créer un environnement propice à l’innovation sociale et environnementale.