Le RIPESS Intercontinental participe à cet événement hybride au cours duquel les ambassadeurs de France, du Sénégal et du Chili, ainsi que le représentant du gouvernement espagnol, la Banque mondiale et d’autres acteurs importants de la scène mondiale autour de l’ESS unissent leur soutien à un changement systémique vers une économie qui place les personnes et la planète au centre de ses préoccupations.

L’événement a été organisé par le Groupe de travail des Nations Unies sur l’économie sociale et solidaire (UNTFSSE) depuis que, dans le cadre de la résolution des Nations Unies 77/281 « Promouvoir l’économie sociale et solidaire pour le développement durable », l’Assemblée générale a demandé au Secrétaire général de préparer un rapport, en collaboration avec l’UNTFSSE, pour assurer le suivi de la résolution. Ce rapport a été soumis le 14/10/2024 à la Commission économique et financière des Nations Unies (Deuxième Commission), et ouvrira des négociations pour mettre à jour la résolution des Nations Unies sur l’ESS.

Le Secrétaire Général documente la façon dont l’ESS contribue à la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et à une reprise inclusive, riche en emplois, résiliente et durable. Cet événement visait à lancer le rapport et à faciliter un échange de haut niveau sur la voie à suivre, en veillant à ce que le système des Nations unies puisse continuer à contribuer à libérer tout le potentiel de l’ESS pour assurer le développement durable.

Parmi les interventions qui ont eu lieu, Sandra Moreno, Secrétaire Exécutive du RIPESS Intercontinental, a pris la parole après le représentant du Groupe Mondragon, qui a appelé à la coopération, à la solidarité avec les peuples en conflit armé, à la mise en réseau et à l’éducation des jeunes à l’ESS. Sandra a pour sa part présenté les différentes avancées du RIPESS au niveau intercontinental, en soulignant les principaux points clés du travail du RIPESS et des autres acteurs de l’ESS :

  • Transitions justes et éco-sociales
  • Soins et jeunesse
  • Économie informelle
  • Financement du développement

Elle a souligné l’importance de travailler de manière transversale, comme dans le cas de la mise en œuvre de politiques complémentaires sur les transitions justes pour soutenir l’agroécologie et la souveraineté alimentaire, comme indiqué dans le rapport au SG : l’utilisation des instruments existants des Nations Unies, tels que l’UNDROP et l’UNDRIP, peut fournir un cadre des droits de l’homme à partir duquel l’ESS devient plus pertinente. Le RIPESS et son membre, URGENCI, ont participé aux négociations sur la politique de réduction des inégalités au sein du Comité de la sécurité alimentaire, et ont réussi à obtenir qu’un paragraphe entier soit consacré à l’ESS. C’est la première fois qu’un document politique du Comité de la sécurité alimentaire des Nations Unies mentionne l’ESS comme une solution à l’insécurité alimentaire et à la réduction des inégalités.

Elle a également souligné les activités menées par le RIPESS dans le monde, telles que les activités du RESSCAM au Cameroun, de l’ASSEFA en Inde, de l’ASEC dans l’ANASE et d’autres plateformes dans lesquelles il est présent, ainsi que le travail qu’il effectue dans les coopératives de travailleurs des plateformes, le projet qu’il mène au sein du RIPESS Europe sur les jeunes et les soins (YOUth’CARE) et l’aboutissement récent d’un processus de collaboration au sein du RIPESS ALC pour lancer un diplôme en économies solidaires et populaires ; ou encore l’aboutissement récent d’un processus de collaboration au sein du RIPESS LAC pour lancer un diplôme en économie solidaire et populaire font que le travail avec les institutions, avec les réseaux régionaux, avec les communautés de base de l’ESS, converge vers une meilleure qualité de vie à tous les niveaux pour les personnes impliquées dans les processus de l’ESS.

Elle a conclue en recommandant que les actions des entreprises privées et des institutions financières nationales et internationales soutiennent le développement de mécanismes de finance sociale et solidaire, tels que les banques éthiques, les coopératives financières, les banques de développement communautaire et/ou les systèmes d’épargne communautaires, en tant qu’alternatives à la finance privée conventionnelle. Nous recommandons également que, dans le cadre des actions de coopération internationale au développement, les banques multilatérales de développement et les autres institutions internationales de financement du développement, en collaboration avec le groupe de travail des Nations Unies sur l’économie sociale et solidaire, mettent en œuvre le paragraphe 3 de la résolution A/RES/77/281 des Nations Unies sur leur rôle dans le financement de l’ESS.

Malgré son potentiel, l’ESS est confrontée à de nombreux défis, tels que l’accès limité au financement, les barrières politiques et le manque de reconnaissance. Pour surmonter ces obstacles, nous avons besoin d’un soutien politique: les gouvernements doivent créer des environnements favorables qui reconnaissent et soutiennent l’ESS, tels que des politiques fiscales favorables et l’accès aux marchés publics. Renforcement des capacités: L’offre de formations et de ressources peut améliorer les compétences des acteurs de l’ESS et les aider à accroître leur impact et leur durabilité. La collaboration est essentielle. En créant des réseaux entre les acteurs de l’ESS, les gouvernements et la société civile, nous pouvons partager les ressources, les connaissances et les meilleures pratiques. Ces partenariats peuvent amplifier l’impact des initiatives d’ESS et favoriser une approche plus intégrée de la réalisation des ODD.

Vous pouvez regarder l’intégralité du webinaire ici. L’intervention du RIPESS commence à 01:40min: